L’autonomie des seniors au cœur de la préoccupation du gouvernement. En effet, on observe le lancement de la stratégie « vieillir en bonne santé » : un projet de loi qui sera mis en place à l’été 2020.
Quels sont les leviers pour le futur projet de loi Grand Age Autonomie ?
Le gouvernement français accorde une importance particulière à la sensibilisation des citoyens en vue de diminuer la dépendance des personnes âgées. Le grand âge est devenu le centre d’intérêt de l’État en instaurant un projet de loi afin d’augmenter l’espérance de vie de ces personnes âgées. Quels sont les leviers pour le futur projet de loi grand âge et autonomie ?
Le projet grand âge et autonomie est une stratégie globale pour la prévention de la perte d’indépendance. Elle a été créée suite à une accélération spectaculaire du vieillissement de la population. Cette stratégie est appelée « vieillir en bonne santé ». Elle a pour but d’instaurer un environnement agréable et adapté pour les aînés que ce soit chez eux ou dans une maison de retraite. Cette stratégie a été lancée et présentée par l’ancienne ministre de la Solidarité et de la Santé, Agnès Buzyn. Ce projet de loi est prévu normalement cet été. Il vise surtout à prévenir tous types d’âges, afin de favoriser l’indépendance des personnes âgées.
La perte d’autonomie qui touche la majeure partie des personnes âgées est due à la maladie et non pas à l’âge. La prévention est un devoir pour tous, que ce soient les personnes soignantes au sein d’un l’EHPAD, les proches qui s’occupent des aînés, la famille ou encore le gouvernement. Chaque acteur doit être mobilisé et sensibilisé afin d’acquérir les bons réflexes à adopter pour éviter la dépendance.
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Les points importants dans le projet de loi grand âge et autonomie
Il existe 3 grands leviers dans ce plan de prévention :
La préparation et la prévention
La prévention contre la perte d’autonomie est recommandée dès la quarantaine. En effet, à 40 ans, il faut déjà procéder à l’évaluation des besoins de manière autonome. Des conseils peuvent être sollicités pour faire face à la situation. Le suivi dépend d’une personne à une autre. Celui d’une personne fumeuse sera différent par exemple de celui qui ne touche ni au tabac ni à l’alcool.
Un rendez-vous au moment du passage à la retraite est également organisé et est de plus en plus fréquenté. Il permet d’aider les seniors à établir un cadre et affronter ce changement radical de leur vie. Le passage à la retraite est un moment critique à bien prendre en compte. Cela va impacter psychologiquement, physiquement, mais aussi financièrement les aînés. Cette situation pourrait amener la personne concernée à une dépression, car les revenus ainsi que les activités, vont baisser.
La personne âgée est très fragile à partir de ses 70 ans. C’est à partir de cet âge qu’il faut favoriser l’accompagnement par des aides-soignantes à domicile ou l’insertion dans une résidence pour senior ou un ehpad si nécessaire. L’objectif est d’avoir une assistance en cas de chute ou autre accident qui pourrait conduire à la dépendance.
La lutte contre l’isolement
Selon Agnès Buzyn, ministre de la Solidarité et de la Santé de 2017 à février 2020, « la Solitude est un accélérateur de la perte d’autonomie ». C’est la raison pour laquelle il faut trouver les meilleurs moyens pour éviter cette perte. La lutte contre l’isolement est la stratégie la mieux adaptée pour favoriser l’indépendance des personnes âgées.
Le projet prévoit donc de mobiliser les jeunes afin d’effectuer l’œuvre sociale auprès des personnes âgées, qu’elles soient chez elles ou dans les établissements de santé comme les EHPAD. La relation face à face avec une personne apporte beaucoup plus de bien-être aux 2 parties. Il est donc primordial de veiller au bon déroulement d’un accompagnement particulier à domicile. Il faut motiver également les personnes qui s’occupent des seniors. De ce fait, il est nécessaire de mettre en place des conditions de travail agréables et adaptées pour qu’elles puissent réaliser leur travail le plus efficacement possible. Et cette motivation va impacter de manière positive leur façon de travailler.
Instaurer un cadre de vie adapté
Afin de garantir l’indépendance des aînés, il est important d’adapter les infrastructures . Il est aussi essentiel d’adapter l’ensemble des moyens utilisés dans le cadre de vie au quotidien pour faciliter leur accès. Par exemple, dans les transports en commun, il faut privilégier une place spéciale pour les personnes âgées, et elle doit être accessible. Il en est de même dans les salles d’attente des organismes privés ou publics : le traitement des demandes des aînés doit être priorisé. D’après Agnès Buzyn, « une personne considérée aujourd’hui comme dépendante pourrait parfaitement être autonome dans une société [qui s’est] adaptée à ses besoins ». Les établissements de santé comme les EHPAD doivent simplifier la vie des personnes âgées mais également de leurs proches.
Pour éviter la perte d’indépendance des personnes âgées, chaque acteur est responsabilisé afin d’instaurer un climat de bienveillance et de confiance vis-à-vis des aînés. La prévention de la perte d’indépendance des aînés est un élément majeur pour éviter l’augmentation du nombre de décès. Selon ce projet de loi, il est possible de maintenir le plus longtemps possible l’espérance de vie d’une personne en prévenant sa perte d’autonomie. Grâce à l’innovation, la France envisage de devenir l’État pilote en termes d’indépendance des aînés.
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Janique BARBET, experte en hébergement pour seniors – Ascelliance Retraite
